L’électrosensibilité – mythe ou charge mesurable ?
Saviez-vous que dans une étude menée par l’association suisse QualoMobil, 9,5 % des participants ont déclaré se sentir affectés par le rayonnement de la téléphonie mobile, bien qu’aucun effet mesurable sur la santé n’ait été constaté ? Le débat sur l’électrosensibilité ou l’hypersensibilité électromagnétique est marqué par des incertitudes et des controverses. Alors que certains experts considèrent les champs électromagnétiques comme un risque potentiel pour la santé, d’autres soupçonnent que les symptômes des personnes concernées sont d’origine psychosomatique. Il est indispensable d’étudier ce sujet afin de pouvoir tirer des conclusions fondées sur la question de savoir si l’électrosensibilité constitue réellement une nuisance mesurable ou s’il s’agit plutôt d’un mythe.
Principales conclusions
- 9,5 % des participants à une étude suisse ont déclaré se sentir affectés par le rayonnement de la téléphonie mobile.
- La Commission allemande de radioprotection exclut, sur la base de résultats, que « l’électrosensibilité » n’existe probablement pas.
- Une étude de l’université d’Essex suggère que les symptômes d’hypersensibilité électromagnétique apparaissent indépendamment des champs électromagnétiques actifs.
- Les produits de protection contre les champs électromagnétiques tels que les harmonisateurs et les pierres n’ont pas d’effet scientifiquement prouvé.
- Les champs électromagnétiques ne peuvent pas être harmonisés, neutralisés ou transformés en fréquences inoffensives.
Les champs électromagnétiques peuvent-ils nous nuire ?
Les champs électromagnétiques (CEM) nous entourent partout. Ils proviennent à la fois de sources naturelles et artificielles et comprennent des champs à basse fréquence, comme ceux générés par les lignes à haute tension, et des champs à haute fréquence, comme ceux émis par les téléphones portables et les réseaux sans fil. Il existe un débat permanent sur les effets potentiels de ces champs sur la santé.
Effets des champs à basse fréquence sur la santé
Les champs à basse fréquence, présents dans les foyers et près des lignes électriques aériennes, génèrent des courants électriques dans le corps humain. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé ces champs comme « potentiellement cancérigènes ». Cependant, ces résultats n’ont pas été confirmés par d’autres études. La Commission allemande de protection contre les radiations (SSK) et la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP) soulignent que les limites actuelles sont sûres et ne présentent aucun risque pour la santé.
Interactions des champs à haute fréquence
Les champs à haute fréquence provenant des téléphones portables, du WLAN et d’autres technologies sans fil sont connus pour chauffer les tissus. Les radiations de téléphonie mobile, qui sont une forme de ces champs, ont été classées comme « potentiellement cancérigènes » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pourtant, des études telles que l’étude MOBI-KIDS, menée entre 2010 et 2021, n’ont pas trouvé de risques accrus de tumeurs cérébrales lors de l’utilisation de téléphones portables. En outre, les champs à haute fréquence ne présentent pas de danger concernant le coronavirus.
Différences entre les champs naturels et artificiels
Les champs électromagnétiques naturels, comme le champ magnétique terrestre, sont généralement considérés comme inoffensifs pour l’homme. En revanche, les effets biologiques des champs générés artificiellement font l’objet de controverses. Des recherches telles que l’étude de David Schuermann et Meike Mevissen publiée dans l’International Journal of Molecular Science montrent que les champs électromagnétiques à basse fréquence peuvent provoquer un stress cellulaire oxydatif et d’autres effets biologiques, même si cela se produit en dessous des limites actuelles. Malgré cela, la communauté scientifique reste divisée sur les effets à long terme de ces champs.
Qu’est-ce que l’hypersensibilité électromagnétique ?
L’hypersensibilité électromagnétique est un sujet controversé qui suscite de multiples réactions dans la société. Alors que certains prennent au sérieux les plaintes des personnes concernées, d’autres ont tendance à les rejeter comme étant d’origine psychosomatique.
Définition et symptômes de l’électrosensibilité
L’électrosensibilité décrit un ensemble de symptômes que les personnes concernées ressentent à proximité de champs électromagnétiques, notamment de la fatigue, des maux de tête et des palpitations cardiaques. Ces symptômes électrosensibles peuvent souvent passer inaperçus pendant longtemps, car de nombreuses personnes ne soupçonnent pas que les champs électromagnétiques sont la cause de leurs troubles. Les symptômes les plus courants sont les suivants
- Maux de tête et migraines
- Troubles du sommeil
- Fourmillements et acouphènes
- Vertiges
Dans les cas graves, les personnes concernées peuvent à peine quitter leurs maisons protégées, ce qui entraîne un isolement social et une capacité de travail fortement réduite.
Électrosensibilité vs. électrosensibilité
Il est important de faire la distinction entre l’électrosensibilité et l’électrosensibilité. Alors que ‘l’électrosensibilité’ est souvent interprétée comme une réaction physique réelle aux champs électromagnétiques, ‘l’électrosensibilité’ décrit une perception présumée, mais non scientifiquement prouvée, de ces champs. Le terme d’hypersensibilité électromagnétique est souvent utilisé pour décrire ces sensations subjectives qui, bien que fortement perçues, ne sont pas toujours objectivement mesurables.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les champs électromagnétiques à haute fréquence comme « potentiellement cancérigènes pour l’homme ».
La prévalence croissante de l’EHS et la résistance associée aux technologies telles que la 5G illustrent le fardeau mesurable que représente cette condition et soulignent sa pertinence dans la société moderne. Environ 6% des personnes en Allemagne sont concernées par l’hypersensibilité électromagnétique, ce qui souligne la nécessité d’une meilleure compréhension et de mesures d’aide appropriées.
Que disent les études sur l’électrosensibilité ?
Jusqu’à présent, la recherche sur l’électrosensibilité n’a pas fourni de résultats cohérents en ce qui concerne l’existence et les causes de ces symptômes. Selon de nombreuses études sur l’électrosensibilité, dans la majorité des cas, aucun lien clair n’a pu être établi entre les champs électromagnétiques et les troubles rapportés par les personnes concernées. Dans de nombreux cas, les symptômes des électrosensibles apparaissent lorsqu’ils pensent se trouver à proximité de champs électromagnétiques, même en l’absence d’exposition. Ce phénomène est appelé « effet nocebo ».
Résultats d’études nationales et internationales
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Office fédéral allemand de protection contre les radiations (BfS) confirment qu’il n’existe pas de preuves scientifiques permettant d’identifier le rayonnement électromagnétique comme cause de troubles. Pourtant, près de 1.000 études sur 1.600 dans le domaine de la téléphonie mobile montrent des effets biologiques et des effets nocifs, même en dessous des valeurs limites en vigueur. Une étude publiée dans l’International Journal of Molecular Science a documenté des effets biologiques dus aux rayonnements radioélectriques, même à de très faibles doses. De même, une étude menée par Mary Zosangzuali et d’autres a montré que les radiations émises par les antennes de téléphonie mobile peuvent provoquer un stress oxydatif.
« L’OMS et le Conseil de l’Europe se sont penchés de près sur la question de l’électrosensibilité », peut-on lire dans un récent rapport.
Critique des méthodes de recherche actuelles
L’une des principales critiques adressées aux méthodes de recherche actuelles est l’utilisation de différentes fréquences et leur incompatibilité lors de la mise en commun des résultats. De nombreuses études ne tiennent pas non plus compte des facteurs psychosociaux qui peuvent influencer la perception et le ressenti des sujets.
L’influence des attentes et de l’effet nocebo
Un autre aspect intéressant est l’influence des attentes des sujets sur les symptômes ressentis. Cela peut conduire à un effet nocebo, dans lequel la seule croyance en des effets négatifs de certaines expositions provoque des troubles physiques. Ce défi rend difficile de tirer des conclusions scientifiques claires de nombreuses études sur l’électrosensibilité. Il existe des exemples de personnes concernées qui ne ressentent des symptômes que lorsqu’elles savent qu’elles sont exposées à des champs électromagnétiques, même si cette exposition n’existe pas en réalité.
L’électrosensibilité – mythe ou réalité ?
La question de savoir si l’électrosensibilité est une réalité ou si elle reste un mythe continue de préoccuper la science et la société. Alors que certaines personnes concernées font état d’une baisse significative de leur qualité de vie, les preuves objectives de l’existence de ce phénomène font défaut. Les études scientifiques n’ont jusqu’à présent pas pu établir de lien démontrable entre les champs électromagnétiques et les symptômes rapportés, tels que les troubles du sommeil, les maux de tête ou les acouphènes.
Certains chercheurs, comme le professeur Olle Johansson, indiquent que les niveaux actuels de CEM dépassent les niveaux naturels d’un facteur 10^12, ce qui alimente le débat sur la réalité de l’électrosensibilité. Les plus grandes sources de CEM sont les technologies modernes telles que les téléphones portables, les routeurs WLAN et les appareils Bluetooth. Cependant, jusqu’à présent, la science n’a pas pu prouver que les champs électromagnétiques présentaient des risques pour la santé en dessous des valeurs limites, selon l’Office fédéral de protection contre les radiations (BfS) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une explication importante des symptômes réside dans ce que l’on appelle l’effet nocebo, dans lequel le simple fait de s’inquiéter des champs électromagnétiques peut provoquer des troubles. En Allemagne, le nombre d’électrosensibles est passé de 1,5% dans le passé à environ 21,7% aujourd’hui, ce qui indique une attention accrue sur le sujet. Néanmoins, le mythe de l’électrosensibilité reste flou pour beaucoup, car les mesures de l’électrosmog nécessitent des appareils spécialisés, ce qui rend difficile une évaluation précise.
L’électrosensibilité se manifeste clairement dans le monde animal : certains animaux, comme la spatule du Mississippi et l’axolotl, l’utilisent pour chasser et se défendre. Cette capacité est rendue possible par des organes sensoriels spécialisés, les ampoules de Lorenzini. Des chercheurs comme Willy Bemis et Melinda Modrell suggèrent que l’électrosensibilité est un sensorium originel qui a été perdu au cours de l’évolution chez la plupart des vertébrés terrestres, y compris l’homme.
Comment éviter les rayonnements électromagnétiques ?
La protection contre les rayonnements électromagnétiques est une préoccupation importante pour de nombreuses personnes. Différentes institutions, telles que l’Académie européenne de médecine environnementale et l’Agence fédérale allemande de radioprotection (BfS), recommandent différentes mesures pour minimiser l’exposition personnelle aux CEM et réduire le taux d’absorption spécifique.
Conseils pratiques pour réduire l’exposition aux CEM
Il existe quelques stratégies éprouvées pour réduire l’exposition aux CEM :
- Évitez d’utiliser un téléphone portable lorsque la réception est mauvaise et préférez les messages écrits ou les messages vocaux.
- Éteignez les réseaux WLAN et autres appareils sans fil lorsqu’ils ne sont pas utilisés, en particulier la nuit.
- Utilisez des connexions câblées plutôt que des réseaux sans fil chaque fois que c’est possible.
Moyens techniques et mesures de protection
Différentes aides techniques peuvent être utilisées pour une sécurité supplémentaire :
- Utilisez des housses de protection pour smartphones.
- Utilisez des papiers peints spéciaux qui bloquent les rayonnements électromagnétiques.
- Utilisez des peintures ou des films de protection pour les murs et les fenêtres.
Signification du débit d’absorption spécifique (DAS)
Le débit d’absorption spécifique (DAS) mesure la vitesse à laquelle le corps absorbe l’énergie électromagnétique. Selon l’OMS, le rayonnement des micro-ondes est sans danger s’il est utilisé correctement. Néanmoins, il est conseillé de choisir des appareils avec des valeurs SAR basses afin de réduire l’exposition aux CEM. Les enfants absorbent des doses plus élevées de rayonnement électromagnétique que les adultes, c’est pourquoi l’ANSES recommande également des réglementations plus strictes pour les appareils sans fil chez les enfants.
Electrosensibilité et 5G : un problème particulier ?
Avec l’introduction de la nouvelle norme de téléphonie mobile 5G, les inquiétudes concernant d’éventuels risques pour la santé liés à l’augmentation des rayonnements électromagnétiques augmentent. Les fréquences plus élevées et la plus grande densité des réseaux 5G pourraient potentiellement présenter de nouveaux risques pour les personnes électrosensibles.

Le déploiement de la 5G nécessite un réseau plus dense de petites cellules en raison des fréquences plus élevées qui ont une portée plus courte. Cela signifie qu’environ 750.000 nouvelles stations de base 5G devront être installées en Allemagne. Ces cellules seront montées sur des lampadaires, des pôles de services publics et d’autres infrastructures urbaines, ce qui les rapprochera des personnes et augmentera l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM).
Bien que les niveaux d’exposition de chaque petite cellule individuelle soient plus faibles, l’exposition cumulée peut être beaucoup plus élevée, en particulier dans les zones résidentielles. Des études ont montré que dans certains cas, l’exposition peut être multipliée par 100 à 1 000. Cela pourrait s’avérer particulièrement problématique pour les personnes électrosensibles, qui sont déjà sensibles aux CEM existants.
Les experts sont particulièrement préoccupés par l’utilisation de la technologie de formation de faisceau dans la 5G, qui concentre la puissance d’émission sur des zones spécifiques. Cela pourrait conduire à des niveaux d’exposition inégaux et augmenter l’exposition dans certaines zones.
En 2017, la Deutsche Angestellten Krankenkasse (DAK) a indiqué qu’environ 80 % des personnes actives se plaignaient de problèmes de sommeil. Cela pourrait être dû à l’augmentation de l’exposition aux CEM, étant donné que des études antérieures, telles que celles de Hans-Peter Hutter et Michael Kundi, ont trouvé un lien confirmé entre les symptômes existants et la puissance du rayonnement de la téléphonie mobile GSM. En outre, un programme de recherche suisse a montré en 2011 que les rayonnements de la téléphonie mobile peuvent influencer l’activité cérébrale pendant le sommeil.
Dans l’ensemble, il reste à voir dans quelle mesure l’introduction de la 5G influencera l’électrosensibilité. Cependant, les inquiétudes concernant les risques potentiels de la 5G pour la santé ne sont pas infondées, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les effets à long terme de la nouvelle technologie.
Certaines personnes sont-elles plus sensibles aux rayonnements électromagnétiques ?
La sensibilité électromagnétique est un sujet qui prend de plus en plus d’importance. Il existe des preuves que certains facteurs peuvent avoir une influence sur la sensibilité aux rayonnements électromagnétiques. Jusqu’à 40 % de la population présente un certain degré d’hypersensibilité électromagnétique, les personnes âgées et les femmes pouvant être plus sensibles.
Facteurs d’influence tels que l’âge et le sexe
Des études montrent que les personnes âgées et les femmes pourraient être particulièrement vulnérables à la sensibilité électromagnétique. Une raison possible est que ces groupes sont biologiquement plus sensibles aux influences extérieures. Ces conclusions proviennent de différentes études qui ont notamment utilisé des marqueurs biologiques et des scanners IRM 3D pour confirmer les réactions physiques aux champs électromagnétiques.
Stimulateurs cardiaques et autres dispositifs médicaux
Les personnes qui portent des appareils médicaux tels que des stimulateurs cardiaques doivent être particulièrement prudentes, car les champs électromagnétiques puissants peuvent perturber le fonctionnement de ces appareils. Il s’agit d’une considération importante, car l’influence des rayonnements électromagnétiques sur ces appareils peut présenter des risques importants pour la santé. Les experts s’accordent à dire que l’effet cumulé des rayonnements émis par plusieurs appareils peut poser des problèmes de santé supplémentaires.
L’électrosensibilité dans différents pays : Une comparaison
L’électrosensibilité est un phénomène mondial qui est traité différemment selon les pays. Alors que l’on estime que 3 % de la population mondiale souffre d’électrosensibilité, les États-Unis et certains pays européens affichent un pourcentage nettement plus élevé. La Suède et l’Espagne, par exemple, font état d’une prévalence proche de 10 %, la Suède la reconnaissant comme un problème médical.
Différentes dispositions légales
Les dispositions légales relatives à l’électrosensibilité varient fortement d’un pays à l’autre. La Suède est l’un des rares pays à reconnaître l’électrosensibilité comme une forme de handicap et à offrir un soutien approprié. En Allemagne, le pourcentage de personnes décrivant de tels effets se situe entre 1,5 et 10 pour cent. Ces différences dans les réglementations légales L’électrosensibilité influence également le traitement et la stigmatisation qui lui sont associés.
Approches thérapeutiques et acceptation sociale
Dans les pays où l’électrosensibilité est reconnue par la loi, il existe des centres de traitement spécialisés et une meilleure acceptation sociale. La Suède et quelques autres pays européens proposent des centres de conseil en médecine environnementale et des approches thérapeutiques spécifiques. La société y est sensibilisée et les personnes concernées bénéficient d’un soutien. Dans les pays qui ne disposent pas d’une législation spécifique sur l’électrosensibilité, les offres de traitement spécialisées et l’acceptation sociale font souvent défaut. Cela montre l’importance d’une base légale harmonisée pour la reconnaissance et le traitement de l’électrosensibilité au niveau mondial.
Possibilités de traitement pour les électrosensibles
Les personnes souffrant d’électrosensibilité ont le choix entre plusieurs options de traitement. Celles-ci sont généralement multidisciplinaires et visent à améliorer la qualité de vie des personnes concernées.
Centres de consultation en médecine environnementale
Les personnes concernées peuvent se rendre dans des centres de consultation spécialisés en médecine environnementale, qui les aident à identifier les influences environnementales nocives. Ces centres offrent des conseils précieux sur la manière de réduire l’exposition aux rayonnements, que ce soit par des mesures de construction ou par l’utilisation de matériaux de protection. Les recherches menées par l’Office fédéral de la protection contre les radiations et des études récentes montrent que l’exposition peut être réduite avec succès grâce à certains matériaux.
Approches comportementales
Thérapie comportementale L’électrosensibilité fait partie d’un élément important dans la gestion des symptômes. L’Office fédéral de protection contre les radiations recommande les thérapies comportementales comme traitement électrosensible efficace. De telles thérapies permettent d’améliorer la gestion de la peur des rayonnements électromagnétiques et de développer des stratégies de gestion du stress.
Options pharmacologiques
Dans certains cas, des traitements médicamenteux peuvent également contribuer à soulager les symptômes. Toutefois, cela doit se faire sous contrôle médical afin d’obtenir les meilleurs résultats et de minimiser les effets secondaires éventuels. En complément des options pharmacologiques, des techniques telles que les pratiques de mise à la terre peuvent également contribuer à réduire le stress, comme l’ont montré diverses études.
A quel point les autorités et la science prennent-elles au sérieux l’électrosensibilité ?
Les autorités et les institutions scientifiques du monde entier s’intéressent de plus en plus à la question de savoir à quel point l’électrosensibilité doit être prise au sérieux. En Allemagne, l’Office fédéral de la protection contre les radiations (BfS) mène continuellement des recherches afin de mieux comprendre les effets des champs électromagnétiques. Le BfS s’en tient à une évaluation prudente des risques et souligne la nécessité de poursuivre les recherches.
Positions de l’Office fédéral de la radioprotection
L’Office fédéral de protection contre les radiations a clairement souligné que, malgré de nombreuses études, les données scientifiques existantes ne fournissent pas de preuves irréfutables des effets des champs électromagnétiques sur la santé. L’OFSP s’engage en faveur d’une évaluation préventive des risques et continue à promouvoir de vastes travaux de recherche sur ce thème. Des études mettent en évidence des effets biologiques, tels qu’une augmentation du stress oxydatif et des dommages à l’ADN, même à des niveaux de rayonnement inférieurs aux limites légales.
Recommandations de l’Organisation mondiale de la santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas encore trouvé de preuves concluantes qui confirmeraient l’électrosensibilité en tant que maladie à part entière. Néanmoins, l’OMS recommande de poursuivre la recherche dans ce domaine et souligne l’importance de continuer à étudier les effets de l’électrosensibilité sur la santé. Cela se reflète également dans le Deutsches Ärzteblatt, qui souligne la nécessité de poursuivre les recherches sur les effets des rayonnements de la téléphonie mobile.
Positions controversées au sein de la communauté scientifique
Au sein de la communauté scientifique, les positions sur l’électrosensibilité sont controversées. Certains chercheurs affirment qu’il existe des preuves évidentes de risques pour la santé, tandis que d’autres estiment que les données existantes ne sont pas suffisantes. Ces différents points de vue sont significatifs, car ils soulignent la prudence nécessaire et les préoccupations éthiques qui doivent être prises en compte lors de la numérisation et de l’introduction de nouvelles technologies, telles que les compteurs intelligents. Malgré les préoccupations en matière de santé, l’Union européenne et d’autres pays misent de plus en plus sur ces technologies, ce qui met l’accent sur les objectifs économiques et technologiques. Cela montre que si le cadre réglementaire, tel que la loi de 2020 sur l’introduction des compteurs intelligents en Allemagne, intègre de plus en plus d’évaluations des risques pour la santé, l’application de la loi prend souvent le pas sur les préoccupations sanitaires.
Problèmes quotidiens pour les personnes concernées par l’électrosensibilité
Les personnes électrosensibles sont confrontées à de nombreux problèmes quotidiens causés par la présence croissante de champs électromagnétiques (CEM). Ces problèmes quotidiens d’électrosensibilité influencent non seulement la zone de bien-être personnel des personnes concernées, mais aussi leur capacité à rester pleinement opérationnelles dans les structures sociales et professionnelles modernes.
Défis dans l’environnement de travail
L’environnement de travail représente un défi particulier pour les personnes électrosensibles. Les bureaux modernes sont souvent équipés de WLAN, de compteurs intelligents et d’autres sources de CEM. Ces technologies peuvent avoir de graves répercussions sur la santé, en particulier chez les personnes électrosensibles. À cela s’ajoute le fait que les installations photovoltaïques et leurs onduleurs génèrent des champs électromagnétiques qui peuvent perturber le sommeil et la santé des personnes concernées.
Espaces publics et transports
Les espaces publics tels que les centres commerciaux et les moyens de transport tels que les trains et les bus sont souvent équipés d’une multitude de sources de CEM, ce qui constitue un problème considérable pour les personnes électrosensibles. L’introduction de la 5G et l’extension des lignes électriques accentuent encore ce stress en augmentant l’exposition aux CEM. Tout cela entraîne des défis considérables pour les personnes électrosensibles dans leur vie quotidienne, car elles doivent constamment rechercher des zones calmes et exemptes de CEM.
Témoignages personnels
Les personnes concernées par l’électrosensibilité font souvent état d’adaptations difficiles dans leur vie quotidienne. Elles doivent prendre des mesures telles que l’utilisation de matériaux de protection contre les CEM, l’abandon de certains moyens de transport en commun ou le séjour dans des zones spéciales à l’abri des CEM afin d’atténuer leurs symptômes. Un exemple souvent cité est la nécessité d’éteindre tous les appareils électriques pendant le sommeil et de garder la zone de sommeil exempte de compteurs intelligents et de technologie CPL afin de garantir un repos nocturne réparateur.
« Le plus gros problème pour moi est que je ne peux plus exercer mon travail dans un bureau normal. J’ai mis en place un bureau à domicile, exempt de WLAN et d’autres sources de CEM, mais cela signifie aussi que je suis plus isolé socialement ». – Une personne concernée témoigne
Ces témoignages personnels illustrent l’ampleur des problèmes quotidiens que pose l’électrosensibilité pour les personnes concernées et la nécessité de poursuivre les recherches et le soutien dans ce domaine.
Perspectives à long terme et perspectives d’avenir
Les perspectives à long terme L’électrosensibilité est étroitement liée aux progrès de la recherche et à l’acceptation par la société. Jusqu’à présent, les études n’ont pas pu démontrer de lien clair entre les champs électromagnétiques et les troubles des personnes concernées. Néanmoins, le débat sur les effets sur la santé reste pertinent, notamment dans le contexte des nouvelles technologies telles que la 5G.
L’Office fédéral de la radioprotection recommande aux personnes concernées de se rendre dans des centres de conseil en médecine environnementale et de tester des thérapies comportementales. De telles mesures pourraient aider à réduire les expositions individuelles et à améliorer le bien-être des patients. À long terme, la clarification de la question de savoir si et comment les champs électromagnétiques influencent la santé sera décisive pour mettre en œuvre des mesures de protection appropriées.
Dans la perspective de l’électrosensibilité future, les développements technologiques jouent également un rôle. Le développement des systèmes photovoltaïques, l’obligation d’utiliser des compteurs intelligents et la généralisation des voitures électriques et des pompes à chaleur entraîneront une augmentation de l’exposition aux ondes électromagnétiques. Dans ce contexte, il est important que le cadre juridique et les directives sanitaires soient constamment revus et adaptés. A l’avenir, il faut également s’attendre à ce que les litiges juridiques se multiplient, notamment en ce qui concerne l’information du public sur les risques potentiels pour la santé des nouvelles technologies.